Un peu d'histoire
- fred pronost
- 4 mars 2024
- 2 min de lecture

Les chemins de fer départementaux du Finistère forment un ancien réseau ferroviaire départemental
Composant le « premier réseau » de chemins de fer d'intérêt local décidé par le conseil général du Finistère à la fin du xixe siècle et au début du xxe siècle, ces lignes s'étendaient sur 214 km. Sauvées par la Seconde Guerre mondiale de la fermeture que le conseil général avait votée pour 1939, elles disparurent en 1946.

Le 25 février 1894, la Compagnie des Chemins de Fer Départementaux du Finistère inaugure une ligne Brest-Plabennec-Plouvien-Lannilis. Elle sera prolongée, plus tard, jusqu’à L’Aber Wrach. Puis, de Plabennec, on pourra gagner Lesneven et la ligne qui, partant de Landerneau, dessert au fil des années, Plounéour-Trez, puis Brignogan et enfin Saint-Pol- de-Léon en juillet 1907. Le tronçon de Landerneau à Plounéour-Trez est inauguré le 11 juin 1894 sur une longueur de 28 km, puis prolongé jusqu’à Brignogan, station balnéaire, le 11 août 1901 sur un tronçon de 2 km. Le train transporte voyageurs, sacs postaux, marchandises : les légumes de la zone côtière en ont fait « le train patates ».
On voyage en 1e , 2e , ou 3e classe. Les horaires sont approximatifs selon les aléas du parcours : quand locomotive s’essouffle, les voyageurs descendent pour la soulager La vitesse a du mal à dépasser 25 km/h.

Dès leur création, les habitants, artisans, commerçants ou agriculteurs s’approprient les nombreux petits trains départementaux, qui rythment désormais leur quotidien. Moyen de déplacement sur de courts trajets, ces petits trains permettaient également le transport d’aliments et de marchandises. Sillonant la campagne finistérienne, ils faisaient partie du paysage au point que les habitants leur donnaient de petits surnoms affectifs( Train patate, Train carotte…)
"Le train coupe les routes et les chemins sans autre forme de procès. Il brinquebale à la lisière des champs. Au bas de la levée qui porte le chemin de fer, il y a toujours quelque petit vacher à plat ventre qui ouvre la bouche sur neuf heures, quelques fillettes aux bras chargés de digitales qui rougissent de confusion. Le cheval noir siffle pour leur faire plaisir autant que pour avertir je ne sais qui de je ne sais quoi...". C'est ainsi que Pierre Jakez Hélias dans Le Cheval d'Orgueil nous décrit le "Train carottes", symbole de ces petites lignes pittoresques qui parcouraient le Finistère au début du XXe siècle.
Les accidents, les retards, l'inconfort... Tous ces défauts n'ont pas entamé les liens tissés par les Finistériens avec leurs petites lignes ferroviaires. Les petites habitudes des uns et des autres d'ailleurs étaient réglées à l’heure du train. Si le train était en retard, toute la journée était impactée !
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